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La désertification médicale en zone rurale

La désertification médicale en zone rurale

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Phénomène consistant au manque de personnels médicaux dans les zones rurales et périurbaines, la désertification médicale en zone rurale est un véritable fléau qui mine le milieu hospitalier français. En effet, si dans d’autres pays, cette situation est liée à la pénurie d’agents médicaux qualifiés, ce n’est pas toujours le cas en France. Car, la désertification observée en zone rurale y est plutôt du fait d’une mauvaise répartition géographique des disponibilités.
 

Les manifestations de la désertification


Le constat est sans appel : les populations des campagnes et des banlieues souffrent du déficit de médecins. Et pourtant, le potentiel existe et est en hausse : en 2010, il y avait 334 médecins pour 100 000 habitants contre 275 pour la même population en 1985. Cela dit, la désertification médicale notée en zone rurale est de deux ordres : l’une est géographique et l’autre, sectorielle. Le premier cas est bien illustré par la carte sanitaire de France qui montre l’importante inégalité entre les départements. Ainsi, pour 100 000 habitants, pendant que Paris compte 798 médecins, la Picardie en dénombre 260 et l’Eure est à 180.

Quant à l’aspect sectoriel, il est relatif à l’insuffisance de médecins spécialistes dans les zones rurales par rapport aux centres urbains. En effet, il est plus difficile de consulter un psychiatre, un cardiologue, un pédiatre ou un endocrinologue dans une campagne : soit, il n’y en a pas dans les environs et la distance à parcourir décourage ; soit, il faut attendre très longtemps avant d’obtenir un rendez-vous.
 

Causes et conséquences

 
Les raisons qui expliquent la désertification médicale en zone rurale sont multiples. D’abord, le quota de réduction des étudiants en médecine, le Numerus Clausus, limite le nombre de médecins admis. Malgré son augmentation de 1980 à 2000, ce quota n’a pas permis d’améliorer l’effectif des diplômés, alors que beaucoup de praticiens se rapprochent de la retraite. Ensuite, les meilleures conditions de vie et de travail dont profitent les médecins dans les grandes villes les incitent à s’y établir plutôt qu’en campagnes. Enfin, l’accroissement de la population rurale donne l’impression qu’il y a moins de médecins pour soigner le flux de malades : les anciens citadins se déplacent vers ces zones pour acquérir des biens immobiliers à moindres coûts.

Puis, l’objectif « risque zéro » amène les autorités à fermer certains centres de santé pour la mauvaise qualité des ressources matérielles et/ou humaines. Malheureusement, les habitants de ces zones sont des sexagénaires, dont l’état de santé est fragile. C’est dire que ce manque de médecins en rajoute aux maux dont souffre cette catégorie sociale.
 

Des mesures pour réduire le déséquilibre

 
Différentes solutions ont été apportées à ce problème. Ainsi, d’une part, conformément au Pacte territoire santé de 2012, l’État offre des aides financières aux médecins qui acceptent de se rendre dans les zones rurales. Depuis septembre 2013, le contrat de praticien territorial de médecine générale (PTMG) complète les avantages auxquels auront droit ces médecins : garantie de revenus, l’amélioration de la protection sociale et des aides à l’installation. Même les étudiants en formation sont impactés : en choisissant de rejoindre les déserts médicaux plus tard, ils percevront des bourses mensuelles de 1 200 €, un suivi personnalisé pendant les études et un soutien en début d’exercice.

Par ailleurs, le Collectif interassociatif pour la Santé (CISS) a proposé des actions répressives et des pénalités pour les médecins qui préfèreront les zones urbaines ; mais, aucun gouvernement n’a encore mis en œuvre ces mesures. La technologie a en outre été associée au processus de lutte contre la désertification médicale des zones rurales, à travers la téléconsultation. À l’intérieur de ces cabines de télésanté installées dans les lieux publics ou les maisons de seniors, le patient subit un bilan de santé intégral pour une consultation à distance.